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Nouvelles frontières

Il y a 990 millions d’années

L’humanité est-elle la seule espèce évoluée de l’univers ?

Le Galion spatial ISS Magellan sortit de l’hyperespace, il avait atteint le système Saurus, nommé ainsi d’après les archives déchiffrées du Log C835, retrouvé dans un module localisé dans l’orbite de la planète mère. La majeure partie des données ayant été corrompues par le rayonnement cosmique dû à une brèche dans le module, aucune autre information majeure n’avais pu être extraite que ce nom qui paraissait arbitraire.

Vasquez, seul maître à bord, consultait déjà les rapports des sondes à la recherche d’anomalies vibratoires, qui révèleraient la présence de technologie en fonctionnement dans le périmètre.

Les récents progrès de la médecine reproductrice et le rendement croissant des chambres de culture de nutriments avaient poussé le Haut Conseil humain à lancer une nouvelle campagne de colonisation de grande envergure.

Les sondes à ressources venaient de découvrir un gisement du minerai universel pour alimenter les nouvelles batteries, plus endurantes, qui équipaient les nouveaux vaisseaux d’exploration.

“Endurantes jusqu’à un certain point” pensa Vasquez, alors qu’il donnait l’ordre à l’équipe d’extraction de préparer la navette de récolte et recharger les batteries du navire.

La navette était à mi-parcours du point d’extraction lorsque l’alarme retentit. Voilà des années qu’une telle alarme n’avait pas été entendue. Tous les membres du poste de commandement se retournèrent hagards vers Vasquez. Malgré le sang froid dont il faisait preuve en temps normal, Vasquez était stupéfait par la situation.

En un instant, la communication et le contrôle de la navette de récolte ne répondaient plus. Plus grave encore, les radars de détection ne détectaient aucune présence aux alentours et pourtant les sondes visuelles ne permettaient aucun doute : trois vaisseaux inconnus encerclaient maintenant l’ISS Magellan.

“Comment est-ce possible ?! Nos instruments de mesures ne les ont pas détectés ?!!” aboya soudainement Vasquez, reprenant maladroitement son rôle de Capitaine.

Mais les opérateurs restaient interdits devant cette subite perte de contrôle. Aucune de leurs tentatives pour reprendre le contrôle de la navette ne fonctionnaient.

Soudainement, précédé d’une vibration sourde, l’hologramme d’un individu apparut au centre de la salle de contrôle. Haut de plus de 2 mètres, recouvert d’écailles, l’inconnu au regard dominateur toisait l’équipage comme un dragon en passe de dévorer des paysans sans défense.

Son langage résonant était incompréhensible. Alors que Vasquez prononçait les paroles d’usage du protocole de premier contact, le reptile humanoïde activa un dispositif placé sur sa gorge et ses paroles devinrent intelligible : “La race des esclaves n’est pas tolérée dans le système des Archontes!  Partez sans attendre ou vous paierez la livre de chair.”

Avant que Vasquez ne pût répondre, l’hologramme disparut et les 3 vaisseaux inconnus brandirent prestement des canons d’un modèle encore jamais observé.

Pris d’une soudaine panique devant le danger de la situation, Vasquez ne contrôlait plus sa voix, alors qu’il donnait des instructions saccadées aux techniciens pour qu’ils transmettent un message explicitant la situation d’approvisionnement et prétextant une mission d’exploration pacifique, dans l’espoir d’apaiser les velléités belliqueuses de leurs opposants.

Malheureusement, avec la vitesse dans laquelle la situation avait dégénéré, le constat d’impuissance et l’air décomposé du Capitaine, la panique s’était transmise au sein de l’équipage plus rapidement qu’un feu de forêt… L’un des techniciens, livide, activa les boucliers du Magellan, qui s’entoura d’une lueur bleutée.

Comprenant les funestes implications d’un tel geste, Vasquez renonça à hurler un contre-ordre, alors que les canons des 3 vaisseaux commençaient déjà à rougeoyer.

Un court instant avant que la déflagration ne les engouffre, Vasquez pensa à son fils resté sur la planète mère. Il lui avait promis de passer plus de temps avec lui. Ce sera de l’autre côté.

Texte : F. Marcus / illustration : Verartwork

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