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Le Voile Funeste

Il y a moins de 100 ans

Chaque fragment aurait-il sa propre personnalité ?

— Que sait-on de ce ”Voile Funeste” ? résuma l’officier Bjornson. Et d’ailleurs, c’est quoi ce nom ?
L’homme était fort et imposant. Sa tête blonde dépassait d’une longueur l’ensemble de ces collègues du bureau d’enquête, et les dominait aussi par la largeur de ses épaules.
Un autre agent prit la parole :
— Il a abattu son associé, Salvatore Terzzini.
— Il avait donc découvert que nous avions une taupe. Comment est-il mort ?
— Il lui a coupé les doigts puis la langue et l’a achevé d’une balle dans la tête.
— Un classique d’exécution des traitres. Comme si on avait encore besoin de preuves pour ses tendances psychotiques et violentes.

— Quel enfoiré ! rugit Bjornson. D’abord il exécute Terzzini et maintenant notre agent de liaison est retrouvé mort dans la piscine de l’hôtel ! Il frappa sur la table et renversa plusieurs gobelets de café.
— Calmez-vous…
— La ferme ! Je le traque depuis longtemps et maintenant que l’on était proche de l’avoir, il nous fait encore passer pour des débiles. Nous allons devoir passer en dehors du règlement pour l’attraper. Avec nos méthodes, il s’en tirera toujours.
Les officiers autour de Bjornson se regardèrent avec crainte.

Loin des locaux du bureau d’investigation, un homme en costume passait dans le champ de vision d’une caméra de surveillance.
Le plus grand criminel de l’histoire, le Voile Funeste, marchait avec un attaché-case. Il savait qu’il avait réussi à leur échapper encore une fois. Même dans cette gare, il pouvait passer devant les gardes sans éveiller leurs soupçons. Après tout, personne ne connaissait son vrai visage.
Il sourit et fixa la caméra quelques secondes. Elle sembla se figer sur lui avant de poursuivre sa course régulière.
Où irait-il maintenant ?

Texte : T. Leva / illustrations : David Nitting

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